Mon frère Ntemfac
Tu n'avais pas vu qu'un essaim d'abbeilles tribales s'étaient lancé
cont Amadou Valmoulké il y a quelsque années juste parce qu'ils
consoidèrent que celui-ci était un étranger qui ne devait pas être à
la tête d'un structure stratégique comme la CRTV sensé être reserver
aux resoortissants du Pays organisateurs. Le "mémorandum de ces
tribalistes avait été ventillé aux Police de Frontieres, CENER, DGRE
et consort.
Laisse car d'aucuns surgiront pour nous casser les timpans avec cette
notion de "coalition"
Let me say it here for posperity. A worst Rwanda is in the making in
La Republique du Cameroun from the way I see people carrying out
public affairs. TIME WILL DIFINITELY TELL
AGIEN NYANGKWE
On 5/3/15, 'Ofege Ntemfac' via ambasbay <ambasbay@googlegroups.com> wrote:
> -Etienne Owono Owono (beti)- Philippe CamilleAkoa(beti)- François
> MarcModzom(beti)- Daniel AnicetNoah (beti)- Christophe Mien Zock(allie de
> L'est)- Alain Belibi (beti)En vérité, et vérité, si, et seulement si, le
> Cameroun était un état de droitcet état devait traduit ces bonhommes devant
> une haute juridiction pour lescrimes suivants contre le peuple
> camerounais:1. faux et usage du faux avec coaction intellectuel2.
> escroquerie (notoire)3. propagation de fausse nouvelles4. tribalisme
> (notoire)5. xénophobie (notoire)6. crime contre le développement d'un pays
> et cecimérite l'attention du TCS.7. malhonnêteté intellectuel avec
> coaction...etc. PreuvesExtrait Prof. TakougangLeCameroun, Etat multi-ethnique
> et multilingue marqué par tant de disparitésn'est pas une nation mais un
> Etat. Il ne saurait brandir la forme constitutionnellede l'Etat comme un
> fétiche ou un article de foi, imposés par une fatwa etcélébrés par une fête
> nationale dont personne ne ressent au-dedans de soi-mêmele réel fondement ou
> la véritable motivation. L'Etat unitaire de type jacobinhérité de la Francea
> montré partout ses limites et son déficit d'unité quand certaines
> populationsembarquées dans une camisole de force suffoquaient dans une
> centralisationétouffante. C'est pourquoi la France souffre des problèmes
> Breton et corse, l'Espagne duproblème Catalan ou basque, le Maroc du
> problème sahraoui, le Sénégal duproblème Casamançais, le Cameroun du
> problème anglophone qui n'est pas, commeon le prétend, un banal problème de
> minorités. Les minorités sont descomposantes internes qui n'ont pas le droit
> de rallier à un pays voisin et aveclesquelles l'Etat central ne négocie pas
> des liens de fédéralismes ! Laforme unitaire de l'Etat, loin s'en faut,
> n'est ni gage ni vecteur d'uniténationale.Pour étouffer dans l'oeuf des
> émeutes et des révoltes quise dessinaient, certains Etats qui se voulaient
> unitaires ont pris les devantspour entreprendre une large décentralisation
> en vue de laisser aux régions descoudées suffisamment franches pour résoudre
> eux-mêmes les problèmes vitaux de leurs régions. C'est le cas de la
> République Italienne,qui reconnaît et favorise les autonomies locales et qui
> a prévu dans saconstitution une compétence législative des régions en
> matière de policeurbaine, l'autonomie financière et régionale et le statut
> des organesd'administration régionale. Le Cameroun, lui, freine des quatre
> fers pouréviter de mettre en place la décentralisation pourtant contenue
> dans le premierarticle de la constitution de 1996. Bien que les provinces
> soient devenues desrégions (ce qui ne change rien au contenu), les pouvoirs
> des autoritésdéconcentrées nommées (sous-préfets, préfets, gouverneurs)
> ayant été renforcés,toutes les grandes villes ayant été transformées en
> communautés urbaines à latête desquelles le président de la république
> continue de nommer illégalement desdélégués du gouvernement sans légitimité
> qui règnent sans partage sur les élus!Qu'on ne se leurre pas. Le Cameroun
> n'est ni une nationni un Etat- Nation, mais un Etat composé d'éléments
> tellement composites etdisparates que certains n'ont pas hésité à le
> comparer à << l'habit d'Arlequin >>. Guy Nicolas, in Crise de l'Etatet
> Affirmation Ethnique en Afrique Noire Contemporaine écrit : << L'Afrique
> officielle est souvent uneAfrique honteuse, attachée à se renier, à cacher
> ses problèmes, à lesminimiser, à les déformer...Le fait ethnique est traité
> comme une donnée<< dépassée >>, morte, une curiosité tout au plus
> exotique,folklorique, à usage d'amateurs d'antiquités et souvent comme une
> tare, unemenace, une tache. On se refuse à considérer qu'il évolue, se
> transforme,acquiert des traits nouveaux et constitue un fait contemporain,
> au même titreque toute autre donnée sociale et culturelle
> actuelle >>.L'hypocrisie d'un Cameroun qui malgré sa situations'escrime à
> imposer la forme unitaire comme panacée à une unité nationale artificielle
> et facticeest bien à l'image de cette Afrique-là. Avec tous les memoranda
> qui fusent detoutes parts pour exprimer des revendications aux
> préoccupations essentiellementrégionalistes ou tribales, les dirigeants
> camerounais devraient en déduirel'accueil que malgré des discours volatiles
> les populations réservent à laforme unitaire de l'Etat depuis des décennies
> et se réorganiser enconséquence : à défaut du fédéralisme, choisir au moins
> la solutionadoptée par l'Italie avec une véritable décentralisation qui
> permette auxpopulations de s'approprier à la base le processus de son
> destin, de son aveniret de son développement. Pourtant, quand on
> observe au quotidienle comportement des plus grands défenseurs de l'Etat
> Unitaire, on les découvreen proie à d'inconfortables contradictions. Les
> réflexes tribalistes ou régionalistes sont partout présents dansleurs
> actes. Dans leurs discours politiques et autres motions de soutienqu'elles
> rédigent tous les jours, les élites du parti au pouvoir parleront
> duprésident de la république non pas comme le président de tous les
> Camerounais,mais plutôt << comme le défenseur desintérêts de la tribu >>, lui
> demanderont toujours la création d'unitésadministratives découpées sur le
> territoire exact de leurs ethnies et l'exhorterontà nommer toujours plus
> d'enfants de leurs régions à de hautes fonctionsadministratives et
> politiques. Tous les grands commis de l'Etat nommés au moindreposte de
> responsabilité iront toujours se faire fêter aux frais du contribuabledans
> leur famille, leur village, leurrégion, car ils se sentent beaucoup plus
> les serviteurs de leurs tribus queceux de leur pays, puisque le Cameroun
> n'est plus conçu comme un devenir communà construire, mais comme une
> dépouille livrée à l'appétit vorace descharognards de toutes les
> tribus. Lesdécrets fixant les quotas régionaux dans les
> recrutements à la Fonction Publiqueque l'on croyait transitoires n'ont
> jamais été abrogés et aujourd'hui, encoreplus qu'hier, au lieu se soucier
> d'un développement harmonieux de toutes lesrégions, on continue de se
> préoccuper d'un factice équilibre régional et dudosage ethnique dans tous
> les actes de la vie de la nation, aux détriments dumérite et du simple bon
> sens. Dansle domaine éducatif, la loi sur l'orientation scolaire
> prévoit pourtant lacoexistence de deux sous-systèmes anglophone et
> francophone conservant chacunsa spécificité dans les méthodes d'évaluation
> et de certifications. On necomprend pas pourquoi ce fédéralisme académique
> auquel tout le mondes'accommode depuis des décennies et qui encore
> aujourd'hui a de beaux joursdevant lui, devient haute trahison ou crime de
> lèse-unité quand on parle defédéralisme politique. De surcroît, on a encore
> beaucoup de mal à harmoniserles deux systèmes judiciaires, et nul ne peut
> nous convaincre que l'hymnenational chanté en français est exactement celui
> qu'on chante en anglais, saufà nous convaincre qu'un hymne national, c'est
> plus la musique que les paroles.Quand en 2005, dans un débat à Radio Sky One
> j'ai soulé ce problème de deuxhymnes, j'ai reçu en direct et en différé
> autant de flèches d'Anglophones quede Francophones ! L'anathème
> que l'on jette aufédéralisme et à la décentralisation au point de passer
> outre les événementsmajeurs de la vie d'un peuple pour fêter la forme de
> l'Etat comme si c'étaitune révolution ne peut se justifier que par des
> considérations démagogiques etoccultes. << L'avantage >> d'un Etat unitaire
> est simplement que lepouvoir y est concentré dans une autorité centrale
> constitué d'un seul gouvernementet d'un seul parlement dont les décisions
> sont exécutées dans tout le pays.L'Etat unitaire n'admet ni la participation
> citoyenne, ni le partage dupouvoir, ni la multiplication des
> contre-pouvoirs. Il inhibe la compétitionet la saine émulation salvatrice
> quiauraient eu lieu entre les entités territoriales décentralisées en
> favorisantl'oisiveté des populations qui attendraient tout d'un éventuel
> Etat-Central-Providence.Pourtant, l'histoire nous montre que les Etats
> quidominent politiquement, militairement, économiquement et culturellement
> lemonde sont presque tous des états fédéraux. Les USA, le Brésil, la Russie,
> l'Inde, le Canada, la Suisse, la Belgique, le Nigeria etpresque tous les
> pays fédéraux que nous connaissons, en matière d'unité, ontbeaucoup de
> leçons à donner à ces pays où l'unité nationale se décrète ets'impose,
> presque toujours sans grand succès, par les baillons et les baïonnetteset
> qui sont tout le temps en proie aux affres des irrédentismes et des
> replisidentitaires de toutes sortes. Même la France qui était jusque-là le
> prototype de l'Etatunitaire centralisé, avec l'évolution de l'histoire, a
> revu ses positions.Depuis 1980, elle a entrepris un vaste programme de
> décentralisation avec letransfert de larges pouvoirs et de compétences aux
> entités territorialesdécentralisées (la commune, le département et la
> région) pourvues de leurspropres organes de décision et de leurs propres
> ressources.Le fédéralisme, même pour la France, n'est ni uneaberration ni
> une abomination. Au XVIIe et au XVIIIe siècle, les grandspenseurs comme
> Fénelon et Montesquieu ont préconisé le développement d'un
> corpsintermédiaire entre l'individu et l'Etat. Le fédéralisme s'est affirmé
> au débutde la Révolution Françaisesous l'impulsion de ce qu'on a appelé
> << leClub des Girondins >> et le mouvement des fédérations constitué
> degroupements de sections et des districts, d'associations municipales et
> declubs politiques qui ont alors formé un vaste réseau politique et
> militaire àtravers toute la France,afin de combattre les ennemis de la
> Révolution. C'est la Convention montagnarde qui est venue mettre fin à
> cemouvement fédéraliste en instaurant un centralisme étatique étouffant
> caractérisé par la formule lapidaire de << République une et indivisible >>de
> 1792.Alors que la philosophie de l'Etat unitaire est deconfisquer le pouvoir
> du peuple souverain, celle du fédéralisme est par contrede le partager, de
> le redistribuer, de renforcer la solidarité entre lescitoyens et la
> multiplication des contre-pouvoirs en vue de combattrel'aliénation du
> citoyen par le pouvoir central. C'est ainsi que, rendant comptede l'ouvrage
> << Qu'est-ce qu'un peuple libre ? >> d'AlainRenaut, Arnaud desjardin,
> professeur au Lycée Condorcet de Saint Quentinécrit : Laliberté d'un peuple
> nécessite << lareconnaissance de la pluralité des intérêts et des
> convictions, et donc sur la nécessité de combiner unité politique et
> diversité sociale. Autrement dit, " alors que la République françaisen'a
> cessé de se concevoir comme " une et indivisible ", la République
> américaines'est voulue, pour sa part, " une et indéfiniment divisible ".
> (p.138). Il y a donc, dans la tradition républicaine américaine, une rupture
> avecl'idée d'homogénéité et d'unité autour du bien commun, et l'idée que
> lapluralité des intérêts peut déboucher sur des conséquences positives (dans
> lalogique de la poursuite par chacun de son intérêt bien compris). Pour
> êtreclair : alors que le " réflexerépublicain " typiquement français est
> anti-libéral, le modèle républicainaméricain fournit l'illustration d'une
> conciliation possible entre lerépublicanisme et le libéralisme
> politique... >>. La forme fédérale de l'Etat,contrairement à ce
> qu'on veut nous faire croire au Cameroun, n'est en rienincompatible avec
> l'unité nationale. Dans un Etat fédéral, il est question d'unvouloir vivre
> ensemble clairement exprimé, d'une unité volontaire par rapportau droit
> international bâtie sur des valeurs stables et des fondements que l'onpeut
> difficilement remettre en cause : unité de nationalité, unitéterritoriale,
> unité monétaire et unité douanière. Le fédéralisme est un régime qui
> sembletellement aller de soi que Valérie Pouchelon Martel de la Faculté de
> DroitVirtuelle (FDV) de Lyon peut le plus naturellement du monde écrire:
> << L'Etat unitaire, même décentralisé,peut aujourd'hui apparaître comme une
> curiosité tant le modèle de l'Etatfédéral se généralise >>. Alexis de
> Tocqueville, qui a étudié le régimeaméricain et les régimes européens lui
> emboite le pas en reconnaissantl'incapacité des Etats jacobins à impulser
> l'unité et le développent. C'estpourquoi, de façon presque péremptoire, il
> écrit: << Un pouvoir centralisé, quelque éclairé, quelque savant
> qu'onl'imagine, ne peut embrasser à lui seul tous les détails de la vie d'un
> grandpeuple. La centralisation, en un mot, excelle à empêcher, non à
> faire.Lorsqu'il s'agit de remuer profondément la société, ou de lui imprimer
> unemarche rapide, sa force l'abandonne. Pour peu que ses mesures aient
> besoin duconcours des individus, on est tout surpris alors de la faiblesse
> de cetteimmense machine ; elle se trouve tout à coup réduite à
> l'impuissance. >> L'unité nationale qui est une donnéepolitique
> concrète ( intégrité territoriale) ne doit pas se confondre
> avecl'intégration nationale, notion affective mesurée et exprimée par
> chaquecitoyen selon qu'il ressent par le biais de l'équité, de la justice
> sociale etde la justice (tout court) qu'il a les mêmes droits et les mêmes
> devoirs quetous les autres, qu'il n'est ni métèque ni allogène, mais
> autochtone partoutsur toute l'étendue du territoire national, qu'il ne
> marchande pas sacitoyenneté, en un mot, que ceux qu'il croit être ses
> compatriotes ne verrontpas toujours en lui <<un anglo-bami, envahisseur ou un
> prédateur venu d'ailleurs >>. C'est ça aussi la rançon ou lacontrepartie de
> l'Etat unitaire. Ces sentiments, loin s'en faut, ne peuvent pasêtre procurés
> par la seule forme de l'Etat, mais par une politique qui consacrel'état de
> droit, qui met le citoyen au centre de tout développement à la foiscomme
> acteur et bénéficiaire et qui fait du développement harmonieux etéquilibré
> de toutes les régions un point non négociable. Cela passe fatalementpar une
> démocratie et une décentralisation véritables, mots qui ont ici uneproximité
> sémantique proche de la synonymie en ce sens qu'ils impliquentinexorablement
> la participation et le partage du pouvoir ! Redevenonsnous-mêmes. Cessons de
> célébrer l'Etat unitaire alors qu'au fond de nous-mêmes,la philosophie qui
> préside à toute notre politique et à toutes nos actions estd'inspiration
> sectariste, régionaliste ou fédéraliste. A côté de ce que
> représentent pourles Camerounais et pour l'Histoire les événements qui ont
> eu lieu les 1erjanvier 1960 et 1er octobre 1961, choisir le 20 mai comme
> fêtenationale est plus qu'une escroquerie historico-politique : c'est un
> crimeimpardonnable contre les martyrs, les nationalistes et tous les
> patriotesd'hier, d'aujourd'hui et de demain. Le Cameroun doit revoir, sans
> honte et entoute humilité la date de sa fête nationale, une date qui
> consacre << l'adhésion du Cameroun toutentier >>, de sorte que son adoption
> puisse refléter toute l'émotionqui se dégage de ce rapport du député Henri
> Martin après l'adoption du 14juillet comme fête nationale de la France.
> << Mais, à ceux de nos collègues quedes souvenirs tragiques feraient hésiter,
> rappelons que le 14 juillet 1789, ce14 juillet qui vit prendre la Bastille,
> fut suivi d'un autre 14 juillet, celui de 1790, quiconsacra le premier par
> l'adhésion de la France entière, d'après l'initiative de Bordeauxet de la
> Bretagne. Cette seconde journée du 14 juillet, qui n'a coûté ni unegoutte de
> sang ni une larme, cette journée de la Grande Fédération,nous espérons
> qu'aucun de vous ne refusera de se joindre à nous pour larenouveler et la
> perpétuer, comme le symbole de l'union fraternelle detoutes les parties de
> la Franceet de tous les citoyens français dans la liberté et l'égalité. Le
> 14 juillet1790 est le plus beau jour de l'histoire de France, et peut-être
> de toutel'histoire. C'est en ce jour qu'a été enfin accomplie l'unité
> nationale, préparéepar les efforts de tant de générations et de tant de
> grands hommes, auxquels lapostérité garde un souvenir reconnaissant.
> Fédération, ce jour-là, a signifiéunité volontaire >>.Pour yarriver, le
> Cameroun doit passer par un referendum, un véritable referendum,qui n'a rien
> à voir avec toutes les farces et simulacres de consultationspopulaires
> organisées jusqu'ici et qui n'ont été qu'impostures et escroqueriespour
> perpétuer l'injustice et le statu quo, diviser et anesthésier lesCamerounais
> et leur imposer une paix de cimetière !
>
>
>
> Col 3:4 When Christ, who is our life, shall appear, then shall ye also
> appear with him in glory. Christ appears in your life right here, right now:
> one nanosecond after you believe and confess that Jesus is Lord.
> https://www.facebook.com/CAYMCameroon
>
>
>
> On Sunday, May 3, 2015 12:14 PM, "Ofege Ntemfac ntemfacofege@YAHOO.COM
> [camnetwork]" <camnetwork@yahoogroups.com> wrote:
>
>
> FETEDU 20 MAI : UNE ESCROQUERIE HISTORICO-POLITIQUE
> ParPr Jean TAKOUGANG,
> Traducteur, Professeur de Traduction,
> Tel 237 99 84 60 40, jtakougang@gmail.com Tous
> les 20mai depuis 1972, les Camerounais, sur toute l'étendue du territoire,
> marquentpar des défilés et autres manifestations monstres cette date qui a
> été décrétée comme Fête Nationale de leurpays. Mais, pour ceux qui
> connaissent l'Histoire du Cameroun, la significationde cette fête demeure
> confuse, démagogique et absurde. Il est vrai que le 20mai reste pour
> beaucoup de Camerounais une date exceptionnelle, à plus d'untitre : c'est le
> jour où des partis politiques en mal de représentativitépeuvent leur offrir
> pagnes, T-shirts, bouteilles de bière et même des billetsde banques pour les
> convaincre à aller défiler dans leurs rangs. Les pluschanceux qui ont pu
> d'une manière ou d'une autre rallier le cercle étroit de la Nomenklatura
> aupouvoir seront invités au Palais de l'Unité ou dans les résidences des
> chefsdes autres unités administratives régionales pour faire ripaille aux
> frais ducontribuable. Ceux qui restent chez eux ne sont pas oubliés. La
> télévisionnationale leur montre, pendant des heures, comment pendant que de
> ce côté ilstirent le diable par la queue, de l'autre côté là-bas, d'autres
> Camerounaispeuvent encore solliciter les caisses de l'Etat pour organiser
> des banquets etdes orgies dont les coûts et le faste n'ont aucune commune
> mesure avec la situationéconomique réelle d'un PPTE pris en étau entre la
> misère ambiante et lesexigences des différents bailleurs de fonds. Mais,
> au-delà de ces plaisirs, cetteévasion et cette duperie d'un jour, combien de
> Camerounais sont capables devous donner exactement le contenu de l'événement
> qui impulse un tel folklore etde si grandioses festivités ? C'est pourquoi
> nous avons voulu jeter unpavé dans la mare, en posant aujourd'hui au grand
> public cette questionfondamentale que beaucoup de Camerounais se posent
> depuis près de troisdécennies : Qu'est-ce qu'une fête nationale ? Pourquoi
> le 20 mai,plutôt qu'une autre date (1er janvier (pseudo-Indépendance) ou
> 1eroctobre (pseudo-réunification) par exemple), a-t-il été choisi comme fête
> nationaleau Cameroun ? Une fête nationale commémore un événement
> quia marqué de façon profonde, indélébile et irréversible le destin d'un
> peuple ;un événement dont l'impact et la charge émotionnelle sont tels que
> pluspersonne de sensé ne puisse jamais remettre en cause sa pertinence, sa
> signification et son importance ;un événement fondateur, capable de résister
> aux morsures du temps, aux humeursdes politiciens les plus torves, aux
> régimes et aux alternances politiques detous bords. Une fête nationale
> commémore un événement révolutionnaire, qui aapporté des changements
> radicaux marquant une rupture qualitative nette entrele passé et l'avenir,
> qui émeut chaque citoyen au tréfonds de lui-même et quichatouille son
> patriotisme, son orgueil et sa fierté nationale. Un telévénement ne peut
> être imposé, ni par un décret, une loi ou toute autre forceextérieure. C'est
> un événement de la vie d'une Nation qui irradie et émet unetelle charge de
> consensus qu'il s'impose de lui-même et par lui-même à tous lescitoyens. La
> fête nationale doit être, comme le drapeau et l'hymne nationaux,une
> institution pérenne de ralliement. Une date qui remplit toutes lesconditions
> pour être commémorée comme Fête Nationale, porte en elle-même tousles
> ingrédients lui permettant de se faire reconnaître, se faire accepter,
> sefaire aimer et se faire adopter ! La fête nationale en France,
> c'estle 14 juillet, date qui renvoie à la Fête de la Fédération qui
> elle-même commémorait le premier anniversairedu 14 juillet 1789, prise de la
> Bastille, prison politique devenue à la fin du XVIIIesiècle le symbole de
> l'arbitraire et de l'absolutisme. Voilà pourquoi, depuis1880, le 14 juillet
> est célébré comme fête nationale en France. Il a traverséle temps et les
> époques et il n'y a aucune chance que demain, sa symbolique etson contenu
> historiques dans l'imaginaire collectif français soient remis
> encause. D'ailleurs, cette date n'a pas étéimposée, mais adoptée
> par les parlementaires, après un débat démocratique dontle rapport très
> détaillé ci-dessous du sénateur Henri Martin rend compte. Ils'agit de la
> discussion de la proposition de loi de Benjamin Raspailsignée par 64 députés
> et déposée le 28 mai 1880 à l'Assemblée nationale, << selon laquelle la
> république adopte comme fête nationaleannuelle la date du 14 juillet >>. La
> loi a été votée par l'Assembléenationale lors de ses séances des 21 mai et 8
> juin et le Sénat l'approuva parune majorité écrasante de 173 voix contre 64.
> Elle est promulguée le 06 juillet1880. Le député Henri Martin, rapporteur et
> chargé de présenter la loi au Sénatrend compte de la manière dont la loi a
> été adoptée en commission :<< Deux de nos collègues ont combattu, non la
> pensée d'une fêtenationale, mais la date choisie pour cette fête. Ils ont
> proposé deux autresdates, prises dans l'histoire de la Révolution, et qui,
> toutes deux, avaient, suivanteux, l'avantage de ne rappeler ni luttes
> intestines, ni sang versé. L'unpréférait le 5 mai, anniversaire de
> l'ouverture des Etats généraux en1789 ; l'autre recommandait le 4 août, dont
> la nuit fameuse est restéedans toutes les mémoires.La majorité, composée des
> sept autres membres de la commission, s'estprononcée en faveur de la date
> votée par la Chambre des députés. Le 5 mai, date peu connueaujourd'hui du
> grand nombre, n'indique que la préface de l'ère nouvelle :les Etats généraux
> n'étaient pas encore l'Assemblée nationale ; ilsn'étaient que la transition
> de l'ancienne France à la France de la Révolution.Le 14 juillet, c'est la
> Révolution tout entière. C'est bien plus que le 4 août, quiest l'abolition
> des privilèges féodaux ; c'est bien plus que le 21septembre, qui est
> l'abolition du privilège royal, de la monarchie héréditaire.C'est la
> victoire décisive de l'ère nouvelle sur l'ancien régime. Les
> premièresconquêtes qu'avait values à nos pères le serment du Jeu de Paume
> étaientmenacées ; un effort suprême se préparait pour étouffer la Révolution
> dans sonberceau ; une armée en grande partie étrangère, se concentrait
> autour deParis. Paris se leva, et, en prenant la vieille citadelle du
> despotisme, ilsauva l'Assemblée nationale et l'avenir >>. On peut remarquer
> qu'il y a euun réel débat, que toutes les opinions ont été prises en compte,
> que plusieurs dates et leur significationfurent passées en revue, que
> chacun des événements << était pris dans l'histoire de la Révolution >>et
> marquait une rupture et un tournant décisifs entre le passé et l'avenir,dans
> une quête d'émancipation et d'autodétermination du peuple français. Les
> Etats-Unis, quant à eux, fêtent le 04 juillet qui renvoie au 04juillet 1776,
> Déclaration d'Indépendance. La Chine fête le 1er Octobre en souvenirdu 1er
> octobre 1949, proclamation de la République Populairede Chine. Dans une
> recherche sur lesFêtes Nationales dans le monde, nous avons pris sur
> Wikipédia, deux cents un(201) pays et avons vérifié la date de leur fête
> nationale et l'événement quiétait commémoré : plus de 99 % commémoraient des
> événements fondateurstels que la réunification (Allemagne) ou l'Indépendance
> (une révolution, unacte d'émancipation ou d'autodétermination, la naissance
> d'un pays par scissionpar rapport à un autre (la Bolivie), une défaite
> marquant la fin de l'indépendance d'unpays (la Catalogne)etc. Tous les pays
> au monde comptent chacun au moins un événement d'une telleampleur, un
> événement qui aura marqué le peuple dans sa chair et dans son âme,un
> événement susceptible de faire rapidement sinon l'unanimité, du moins
> leconsensus. Dans son histoire mouvementée, leCameroun, ne manque
> pas de dates qui aient abrité de tels événements. Le 1erjanvier renvoie à
> l'Indépendance politique, une Indépendance obtenue dans lesang de centaines
> de milliers de martyrs, connus ou anonymes, qui ont acceptéde se sacrifier
> pour leur pays. Beaucoup de ceux qui n'en sont pas morts, engardent encore
> de profondes séquelles physiques et morales indélébiles quicontinuent de
> traumatiser leur descendance au fil des générations. On peutdébattre du
> contenu de cette indépendance et du patriotisme de ceux à qui ellea été
> finalement été octroyée, mais toujours est-il que des Camerounaisrésolument
> engagés auraient bien pu se l'approprier et lui et lui donner laconsistance
> qui lui manquait. Le 1er octobre renvoie à la Réunification
> desdeux Cameroun, le Cameroun Oriental francophone et le Southern
> Cameroonanglophone, un point névralgique et non négociable du programme
> politique despremiers nationalistes assassinés pour l'amour débordant qu'ils
> avaient pourleur pays. Encore une fois, on peut remettre en cause la
> sincérité de ceux quil'ont paraphée, mais toujours est-il qu'elle pouvait
> servir de point de départpour un véritable contrat social et de coexistence
> négociée et nonimposée. Pourtant, aussi curieux quecela puisse paraître,
> ces deux dates, aux significations aussi profondes qu'évidentesqui
> correspondent à des événements qui partout dans le monde fondent les
> fêtesnationales, ont définitivement été déclassifiées, et sont
> progressivement effacéesde la mémoire collective pour êtreremplacées par
> une véritable escroquerie. L'événement que le Cameroun commémore
> le 20mai comme fête nationale est le << référendummarquant la fin du système
> fédéral >>. Et c'est ici que l'amalgame etl'imposture ont fait leur lit, de
> telle sorte que l'écrasante majorité desCamerounais se méprennent de la
> signification réelle de cette date. Pendant lasemaine qui a précédé le 20
> mai, nous avons suivi les débats qui ont étéorganisés dans les radios et
> télévisions privées ou publiques de la capitale ; aussi bienles
> journalistes que les invités, universitaires et intellectuels de tousbords,
> pour parler de cette fête, utilisaient indifféremment les expressions
> << Unité Nationale >>, << Etat Unitaire >>, << cohésion Sociale >> ou
> << Intégration nationale >>comme des synonymes parfaits et interchangeables.
> D'autres poussaientl'ignorance (ou l'hypocrisie !) jusqu'à trouver une
> proximité sémantiqueentre << Etat Unitaire >> etcivisme, patriotisme, respect
> des institutions, paix, stabilité et que sais-jeencore ? Car pour tordre le
> cou à l'Histoire, un travail assidud'endoctrinement, de lavage de cerveaux
> et d'abêtissement collectifs avait aufil des ans fait de l'Etat unitaire un
> fourre-tout, un liquide qui prenaitcomme toujours la forme du vase où on le
> mettait, pour une chose, pour soncontraire ou pour les deux à la fois ! Nous
> avons pourtant été heureux deconstater que le jour de la fête, latélévision
> d'Etat, malgré les contradictions, les imbroglios et lesembrouillaminis des
> commentaires sans cesse biaisés de ses journalistes, avaitbel et bien
> sous-titré le défilé du 20 mai 2009 << 37e Fête del'Etat Unitaire >> et non de
> << l'Unité Nationale >> carles deux notions, quoi qu'on dise, sont
> fondamentalement différentes. Le 20 mai ne commémore
> pasl'avènement de l'Unité Nationale, qui aurait eu lieu le 1er octobre1961,
> mais celui de l'Etat Unitaire, retour à la forme unitaire de l'Etat,simple
> notion de droit constitutionnel qui signifie tout simplement le rejet
> dufédéralisme pratiqué jusque-là. De nos recherches, il ressort que le
> Camerounsemble être l'un des rares, sinon le seul pays au monde qui ait été
> colonisé, divisé,et qui n'ait pas cru devoir adopter la date de son
> Indépendance et/ou de sa Réunification comme Fête(s) Nationale(s).L'Algérie
> a deux fêtes nationales : le 1er novembre quicommémore le début de la guerre
> de libération en 1954 et le 5 juillet quimarque la date de l'Indépendance en
> 1962. L'Allemagne, qui jusqu'à trèsrécemment n'avait pas de Fête nationale,
> a adopté le 3 octobre, << Jour de l'Unité Allemande >>,(Tag der deutschen
> Einheit) qui est l'anniversaire de la Réunification des deuxanciennes
> Allemagne de l'Est et de l'Ouest en 1990 (die Wiedervereinigung).Pour
> l'Allemagne donc, comme le dicte le simple bon sens, la Réunification
> (dieWiedereinigung) consacre l'Unité (die deutsche Einheit) de
> l'Allemagne,contrairement au Cameroun où on nous enseigne que la
> Réunification du 1eroctobre 1961 ne consacrait pas l'unité politique du pays
> et qu'il a falluattendre la forme unitaire du 20 mai 1972 pour parler
> d'Unité Nationale. Parler de la réunification en 1961 et revenirà
> l'unification en 1972, onze ans plus tard, à moins d'être une
> reculadeabsurde, nous amène à penser que la réunification du 1er
> octobren'avait été qu'une escroquerie et que c'est l'adoption de la forme
> unitaire del'Etat qui consacrerait véritablement l'unité politique de la
> nation. Pourtant, la réunification du 1er octobre 1961 recelait desenjeux
> autrement plus importants, car le Southern Cameroon avait la
> possibilitéd'obtenir son indépendance en se joignant au Nigeria pour la
> grandeconsternation des vrais patriotes, comme le fit la partie Nord, en
> causant ce << deuil national >>, autrefoiscommémoré le 2 juin. L'Allemagne,
> quant à elle, n'a pas voulu effectuer cetteacrobatie périlleuse et
> démagogique et a logiquement compris que laréunification des deux Allemagne
> en 1990 n'était pas seulement une étape, maisconsacrait totalement l'unité
> nationale retrouvée ! La prétendue << Unification >>du 20 mai 1972 ne se
> trouvait-elle pas déjà logiquement dans la << Ré-unification >>du 1er octobre
> 1961, et même deux fois plutôt qu'une ? La manipulation forcenée
> despouvoirs publics a fini par nous convaincre que hors de la forme unitaire
> del'Etat, il n'y a point de salut, point d'unité nationale et que ceux
> quimilitent pour le fédéralisme ou du moins pour une décentralisation
> véritablequi va au-delà du simple changement nominal de provinces en régions
> sont desennemis de la Nationqu'il faut combattre et abattre par tous les
> moyens. Avec les mêmes techniquesqui ont permis de nous inoculer que l'Etat
> unitaire était synonyme de l'Uniténationale, on nous a aussi fait gober que
> la décentralisation, le fédéralismeet la sécession, c'était la même
> chose! L'expression << fête nationale >> est composée de deux mots
> dont il fautabsolument tenir compte lors du choix d'une date ou d'un
> événement : fêteet nation. Ne retenir que le côté festif (manifestations,
> festivités,réjouissances etc.), c'est faire abstraction des conditions, des
> éléments et detoute l'alchimie qui au tréfonds de l'individu déclenchent de
> tels sentiments,de façon naturelle et spontanée. Personne ne peut
> sincèrement se réjouir nidéplorer un événement qui ne signifie rien pour
> lui, même si une loi l'ycontraint. Il le ferait peut-être par grégarisme,
> par conformisme, hypocrisieou par peur de représailles, mais il n'aura pas
> le coeur à l'ouvrage. Imposer une fête nationale sanstenir compte
> des intérêts, des aspirations et des susceptibilités de toutes
> lescomposantes d'un peuple, c'est faire coïncider la notion de l'Etat avec
> cellede la nation, ce qui est soit de la pure démagogie, soit une
> mépriseextrêmement grave et fâcheuse. L'Etat n'est que l'autorité qui
> s'exerce sur unterritoire et sa population. Il se compose essentiellement de
> troiséléments : un territoire, un gouvernement et une population. Quand en
> plusde l'autorité il désigne aussi ce territoire même délimité par des
> frontières,on parle aussi de pays. Le terme nation, quant à
> lui,désigne un groupe humain qui possède une unité culturelle, linguistique
> ethistorique, qui a conscience de son unité et se caractérise
> essentiellementpar la volonté de vivre en commun. Lorsque tous les habitants
> d'un Etatappartiennent à une même nation, on parle d'Etat-Nation. Lorsque
> plusieursnations cohabitent dans un même Etat, on parle d'Etat
> multinational. Le Cameroun,mosaïque des ethnies encore compliquée par le
> lourd héritage d'une doublecolonisation linguistique française et
> britannique, appartient à cettecatégorie d'Etat multinational ou
> multiethnique. Le choix de l'événement qui fondeune fête nationale ne doit
> pas pouvoir être compris ou interprété commeunacte de phagocytose ou
> d'assimilation d'une ou de plusieurs composantes del'Etat
> multi-ethnique. Le Cameroun, Etat multi-ethnique et
> multilinguemarqué par tant de disparités n'est pas une nation mais un Etat.
> Il ne sauraitbrandir la forme constitutionnelle de l'Etat comme un fétiche
> ou un article defoi, imposés par une fatwa et célébrés par une fête
> nationale dont personne neressent au-dedans de soi-même le réel fondement ou
> la véritable motivation.L'Etat unitaire de type jacobin hérité de la France
> a montré partout ses limites et sondéficit d'unité quand certaines
> populations embarquées dans une camisole deforce suffoquaient dans une
> centralisation étouffante. C'est pourquoi la France souffre desproblèmes
> Breton et corse, l'Espagne du problème Catalan ou basque, le Maroc
> duproblème sahraoui, le Sénégal du problème Casamançais, le Cameroun du
> problèmeanglophone qui n'est pas, comme on le prétend, un banal problème de
> minorités.Les minorités sont des composantes internes qui n'ont pas le droit
> de rallier àun pays voisin et avec lesquelles l'Etat central ne négocie pas
> des liens defédéralismes ! La forme unitaire de l'Etat, loin s'en faut,
> n'est ni gageni vecteur d'unité nationale.Pour étouffer dans l'oeuf des
> émeutes et des révoltes qui sedessinaient, certains Etats qui se voulaient
> unitaires ont pris les devantspour entreprendre une large décentralisation
> en vue de laisser aux régions descoudées suffisamment franches pour résoudre
> eux-mêmes les problèmes vitaux de leurs régions. C'est le cas de la
> République Italienne,qui reconnaît et favorise les autonomies locales et qui
> a prévu dans saconstitution une compétence législative des régions en
> matière de policeurbaine, l'autonomie financière et régionale et le statut
> des organesd'administration régionale. Le Cameroun, lui, freine des quatre
> fers pouréviter de mettre en place la décentralisation pourtant contenue
> dans le premierarticle de la constitution de 1996. Bien que les provinces
> soient devenues desrégions (ce qui ne change rien au contenu), les pouvoirs
> des autoritésdéconcentrées nommées (sous-préfets, préfets, gouverneurs)
> ayant été renforcés,toutes les grandes villes ayant été transformées en
> communautés urbaines à latête desquelles le président de la république
> continue de nommer illégalement desdélégués du gouvernement sans légitimité
> qui règnent sans partage sur les élus!Qu'on ne se leurre pas. Le Cameroun
> n'est ni une nation ni un Etat-Nation, mais un Etat composé d'éléments
> tellement composites et disparates quecertains n'ont pas hésité à le
> comparer à << l'habitd'Arlequin >>. Guy Nicolas, in Crise de l'Etat et
> Affirmation Ethniqueen Afrique Noire Contemporaine écrit :<< L'Afrique
> officielle est souvent une Afrique honteuse, attachée à serenier, à cacher
> ses problèmes, à les minimiser, à les déformer...Le faitethnique est traité
> comme une donnée << dépassée >>, morte, unecuriosité tout au plus exotique,
> folklorique, à usage d'amateurs d'antiquitéset souvent comme une tare, une
> menace, une tache. On se refuse à considérerqu'il évolue, se transforme,
> acquiert des traits nouveaux et constitue un faitcontemporain, au même titre
> que toute autre donnée sociale et culturelleactuelle >>.L'hypocrisie d'un
> Cameroun qui malgré sa situation s'escrime à imposerla forme unitaire comme
> panacée à une uniténationale artificielle et factice est bien à l'image de
> cette Afrique-là. Avectous les memoranda qui fusent de toutes parts pour
> exprimer des revendicationsaux préoccupations essentiellement régionalistes
> ou tribales, les dirigeantscamerounais devraient en déduire l'accueil que
> malgré des discours volatilesles populations réservent à la forme unitaire
> de l'Etat depuis des décennies etse réorganiser en conséquence : à défaut du
> fédéralisme, choisir au moinsla solution adoptée par l'Italie avec une
> véritable décentralisation quipermette aux populations de s'approprier à la
> base le processus de son destin,de son avenir et de son
> développement. Pourtant, quand on observe au quotidienle
> comportement des plus grands défenseurs de l'Etat Unitaire, on les
> découvreen proie à d'inconfortables contradictions. Les réflexes tribalistes
> ou régionalistes sont partout présents dansleurs actes. Dans leurs discours
> politiques et autres motions de soutienqu'elles rédigent tous les jours, les
> élites du parti au pouvoir parleront duprésident de la république non pas
> comme le président de tous les Camerounais,mais plutôt << comme le défenseur
> desintérêts de la tribu >>, lui demanderont toujours la création
> d'unitésadministratives découpées sur le territoire exact de leurs ethnies
> et l'exhorterontà nommer toujours plus d'enfants de leurs régions à de
> hautes fonctionsadministratives et politiques. Tous les grands commis de
> l'Etat nommés au moindreposte de responsabilité iront toujours se faire
> fêter aux frais du contribuabledans leur famille, leur village, leurrégion,
> car ils se sentent beaucoup plus les serviteurs de leurs tribus queceux de
> leur pays, puisque le Cameroun n'est plus conçu comme un devenir communà
> construire, mais comme une dépouille livrée à l'appétit vorace
> descharognards de toutes les tribus. Lesdécrets fixant les quotas
> régionaux dans les recrutements à la Fonction Publiqueque l'on croyait
> transitoires n'ont jamais été abrogés et aujourd'hui, encoreplus qu'hier, au
> lieu se soucier d'un développement harmonieux de toutes lesrégions, on
> continue de se préoccuper d'un factice équilibre régional et dudosage
> ethnique dans tous les actes de la vie de la nation, aux détriments dumérite
> et du simple bon sens. Dansle domaine éducatif, la loi sur
> l'orientation scolaire prévoit pourtant lacoexistence de deux sous-systèmes
> anglophone et francophone conservant chacunsa spécificité dans les méthodes
> d'évaluation et de certifications. On necomprend pas pourquoi ce fédéralisme
> académique auquel tout le mondes'accommode depuis des décennies et qui
> encore aujourd'hui a de beaux joursdevant lui, devient haute trahison ou
> crime de lèse-unité quand on parle defédéralisme politique. De surcroît, on
> a encore beaucoup de mal à harmoniserles deux systèmes judiciaires, et nul
> ne peut nous convaincre que l'hymnenational chanté en français est
> exactement celui qu'on chante en anglais, saufà nous convaincre qu'un hymne
> national, c'est plus la musique que les paroles.Quand en 2005, dans un débat
> à Radio Sky One j'ai soulé ce problème de deuxhymnes, j'ai reçu en direct et
> en différé autant de flèches d'Anglophones quede Francophones !
> L'anathème que l'on jette au fédéralisme et à ladécentralisation au point de
> passer outre les événements majeurs de la vie d'unpeuple pour fêter la forme
> de l'Etat comme si c'était une révolution ne peut sejustifier que par des
> considérations démagogiques et occultes. << L'avantage >>d'un Etat unitaire
> est simplement que le pouvoir y est concentré dans uneautorité centrale
> constitué d'un seul gouvernement et d'un seul parlement dontles décisions
> sont exécutées dans tout le pays. L'Etat unitaire n'admet ni laparticipation
> citoyenne, ni le partage du pouvoir, ni la multiplication
> descontre-pouvoirs. Il inhibe la compétition et la saine émulation
> salvatrice qui auraient eu lieu entre les entitésterritoriales
> décentralisées en favorisant l'oisiveté des populations quiattendraient tout
> d'un éventuel Etat-Central-Providence.Pourtant, l'histoire nous montre que
> les Etats qui dominentpolitiquement, militairement, économiquement et
> culturellement le monde sontpresque tous des états fédéraux. Les USA, le
> Brésil, la Russie, l'Inde, le Canada, la Suisse, la Belgique, le Nigeria
> etpresque tous les pays fédéraux que nous connaissons, en matière d'unité,
> ontbeaucoup de leçons à donner à ces pays où l'unité nationale se décrète
> ets'impose, presque toujours sans grand succès, par les baillons et les
> baïonnetteset qui sont tout le temps en proie aux affres des irrédentismes
> et des replisidentitaires de toutes sortes. Même la France qui était
> jusque-là le prototype de l'Etatunitaire centralisé, avec l'évolution de
> l'histoire, a revu ses positions.Depuis 1980, elle a entrepris un vaste
> programme de décentralisation avec letransfert de larges pouvoirs et de
> compétences aux entités territorialesdécentralisées (la commune, le
> département et la région) pourvues de leurspropres organes de décision et de
> leurs propres ressources.Le fédéralisme, même pour la France, n'est ni une
> aberration ni une abomination. Au XVIIeet au XVIIIe siècle, les grands
> penseurs comme Fénelon et Montesquieu ontpréconisé le développement d'un
> corps intermédiaire entre l'individu et l'Etat.Le fédéralisme s'est affirmé
> au début de la Révolution Françaisesous l'impulsion de ce qu'on a appelé
> << leClub des Girondins >> et le mouvement des fédérations constitué
> degroupements de sections et des districts, d'associations municipales et
> declubs politiques qui ont alors formé un vaste réseau politique et
> militaire àtravers toute la France,afin de combattre les ennemis de la
> Révolution. C'est la Convention montagnarde qui est venue mettre fin à
> cemouvement fédéraliste en instaurant un centralisme étatique étouffant
> caractérisé par la formule lapidaire de << République une et indivisible >>de
> 1792.Alors que la philosophie de l'Etat unitaire est de confisquer lepouvoir
> du peuple souverain, celle du fédéralisme est par contre de le partager,de
> le redistribuer, de renforcer la solidarité entre les citoyens et
> lamultiplication des contre-pouvoirs en vue de combattre l'aliénation du
> citoyenpar le pouvoir central. C'est ainsi que, rendant compte de l'ouvrage
> << Qu'est-cequ'un peuple libre ? >> d'Alain Renaut, Arnaud
> desjardin,professeur au Lycée Condorcet de Saint Quentin écrit : La liberté
> d'un peuplenécessite << la reconnaissance de lapluralité des intérêts et des
> convictions, et donc sur la nécessité de combiner unitépolitique et
> diversité sociale. Autrement dit, " alorsque la Républiquefrançaise n'a
> cessé de se concevoir comme " une et indivisible ", la République
> américaines'est voulue, pour sa part, " une et indéfiniment divisible ".
> (p.138). Il y a donc, dans la tradition républicaine américaine, une rupture
> avecl'idée d'homogénéité et d'unité autour du bien commun, et l'idée que
> lapluralité des intérêts peut déboucher sur des conséquences positives (dans
> lalogique de la poursuite par chacun de son intérêt bien compris). Pour
> êtreclair : alors que le " réflexerépublicain " typiquement français est
> anti-libéral, le modèle républicainaméricain fournit l'illustration d'une
> conciliation possible entre lerépublicanisme et le libéralisme
> politique... >>. La forme fédérale de l'Etat,contrairement à ce
> qu'on veut nous faire croire au Cameroun, n'est en rienincompatible avec
> l'unité nationale. Dans un Etat fédéral, il est question d'unvouloir vivre
> ensemble clairement exprimé, d'une unité volontaire par rapportau droit
> international bâtie sur des valeurs stables et des fondements que l'onpeut
> difficilement remettre en cause : unité de nationalité, unitéterritoriale,
> unité monétaire et unité douanière. Le fédéralisme est un régime qui
> sembletellement aller de soi que Valérie Pouchelon Martel de la Faculté de
> DroitVirtuelle (FDV) de Lyon peut le plus naturellement du monde écrire:
> << L'Etat unitaire, même décentralisé,peut aujourd'hui apparaître comme une
> curiosité tant le modèle de l'Etatfédéral se généralise >>. Alexis de
> Tocqueville, qui a étudié le régimeaméricain et les régimes européens lui
> emboite le pas en reconnaissantl'incapacité des Etats jacobins à impulser
> l'unité et le développent. C'estpourquoi, de façon presque péremptoire, il
> écrit: << Un pouvoir centralisé, quelque éclairé, quelque savant
> qu'onl'imagine, ne peut embrasser à lui seul tous les détails de la vie d'un
> grandpeuple. La centralisation, en un mot, excelle à empêcher, non à
> faire.Lorsqu'il s'agit de remuer profondément la société, ou de lui imprimer
> unemarche rapide, sa force l'abandonne. Pour peu que ses mesures aient
> besoin duconcours des individus, on est tout surpris alors de la faiblesse
> de cetteimmense machine ; elle se trouve tout à coup réduite à
> l'impuissance. >> L'unité nationale qui est une donnéepolitique
> concrète ( intégrité territoriale) ne doit pas se confondre
> avecl'intégration nationale, notion affective mesurée et exprimée par
> chaquecitoyen selon qu'il ressent par le biais de l'équité, de la justice
> sociale etde la justice (tout court) qu'il a les mêmes droits et les mêmes
> devoirs quetous les autres, qu'il n'est ni métèque ni allogène, mais
> autochtone partoutsur toute l'étendue du territoire national, qu'il ne
> marchande pas sacitoyenneté, en un mot, que ceux qu'il croit être ses
> compatriotes ne verrontpas toujours en lui <<un anglo-bami, envahisseur ou un
> prédateur venu d'ailleurs >>. C'est ça aussi la rançon ou lacontrepartie de
> l'Etat unitaire. Ces sentiments, loin s'en faut, ne peuvent pasêtre procurés
> par la seule forme de l'Etat, mais par une politique qui consacrel'état de
> droit, qui met le citoyen au centre de tout développement à la foiscomme
> acteur et bénéficiaire et qui fait du développement harmonieux etéquilibré
> de toutes les régions un point non négociable. Cela passe fatalementpar une
> démocratie et une décentralisation véritables, mots qui ont ici uneproximité
> sémantique proche de la synonymie en ce sens qu'ils impliquentinexorablement
> la participation et le partage du pouvoir ! Redevenonsnous-mêmes. Cessons de
> célébrer l'Etat unitaire alors qu'au fond de nous-mêmes,la philosophie qui
> préside à toute notre politique et à toutes nos actions estd'inspiration
> sectariste, régionaliste ou fédéraliste. A côté de ce que
> représentent pourles Camerounais et pour l'Histoire les événements qui ont
> eu lieu les 1erjanvier 1960 et 1er octobre 1961, choisir le 20 mai comme
> fêtenationale est plus qu'une escroquerie historico-politique : c'est un
> crimeimpardonnable contre les martyrs, les nationalistes et tous les
> patriotesd'hier, d'aujourd'hui et de demain. Le Cameroun doit revoir, sans
> honte et entoute humilité la date de sa fête nationale, une date qui
> consacre << l'adhésion du Cameroun toutentier >>, de sorte que son adoption
> puisse refléter toute l'émotionqui se dégage de ce rapport du député Henri
> Martin après l'adoption du 14juillet comme fête nationale de la France.
> << Mais,à ceux de nos collègues que des souvenirs tragiques feraient hésiter,
> rappelonsque le 14 juillet 1789, ce 14 juillet qui vit prendre la Bastille,
> fut suivi d'unautre 14 juillet, celui de 1790, qui consacra le premier par
> l'adhésion de la France entière, d'aprèsl'initiative de Bordeaux et de la
> Bretagne. Cette seconde journée du 14 juillet,qui n'a coûté ni une goutte de
> sang ni une larme, cette journée de la Grande Fédération,nous espérons
> qu'aucun de vous ne refusera de se joindre à nous pour larenouveler et la
> perpétuer, comme le symbole de l'union fraternelle detoutes les parties de
> la Franceet de tous les citoyens français dans la liberté et l'égalité. Le
> 14 juillet1790 est le plus beau jour de l'histoire de France, et peut-être
> de toutel'histoire. C'est en ce jour qu'a été enfin accomplie l'unité
> nationale, préparéepar les efforts de tant de générations et de tant de
> grands hommes, auxquels lapostérité garde un souvenir reconnaissant.
> Fédération, ce jour-là, a signifiéunité volontaire >>.Pour y arriver, le
> Cameroun doit passer par unreferendum, un véritable referendum, qui n'a rien
> à voir avec toutes les farceset simulacres de consultations populaires
> organisées jusqu'ici et qui n'ont étéqu'impostures et escroqueries pour
> perpétuer l'injustice et le statu quo,diviser et anesthésier les Camerounais
> et leur imposer une paix
> decimetière !
>
>
>
> Col 3:4 When Christ, who is our life, shall appear, then shall ye also
> appear with him in glory. Christ appears in your life right here, right now:
> one nanosecond after you believe and confess that Jesus is Lord.
> https://www.facebook.com/CAYMCameroon
>
>
>
> On Sunday, May 3, 2015 9:28 AM, "Xavier Messe xavmesse@yahoo.fr
> [cameroon_politics]" <cameroon_politics@yahoogroups.com> wrote:
>
>
> Bonjour Blaise Testelin,Nous prendrons part à cette réflexion qui nous
> semble importante. Ce sujet de la décentralisation doit être public, et je
> pense que les médias devront absolument s'en approprier et le relayer
> abondamment. Je déplore cependant que parmi tes contributeurs choisis et
> bien référencés par ailleurs, aucun journaliste de la presse privée n'ait
> été appelé, pourtant il faut lire des pages de cette presse pour te rendre
> compte combien de fois la décentralisation y est abondamment traitée ! Bon
> succès.Cordialement,Xavier Messè
>
> Envoyé de mon iPad
> Le 2 mai 2015 à 18:47, "'Ericien Pascal Nguiamba.B.' via 237 Medias"
> <237medias@googlegroups.com> a écrit :
>
>
> Communiqué de presse A L'attention des Journalistes Camerounais. A
> l'occasion de la 22è journée mondiale de la Liberté de la presse, Monsieur
> Blaise Testelin Nana, Président du Réseau des Journalistes Camerounais sur
> la Décentralisation(RJCD) et les journalistes, membres de cette Association,
> vous prient de participer à la Journée de réflexion sur le thème général "
> Le Rapport des journalistes à la Décentralisation". événement prévu le lundi
> 4 mai 2015 à 9heures précises à l'hôtel DJEUGA Palace de Yaoundé sous la
> présidence du Ministre de la Communication.
> L'exposé Inaugural sera présenté par le Professeur Laurent Charles Boyomo
> Assala, Directeur de l'Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de
> l'information et de la Communication, sur le thème "La problématique de la
> Liberté de la Presse face à la décentralisation". Plusieurs exposés sont
> prévus au cours de cet échange avec des thèmes variés, notamment "la
> décentralisation au Cameroun: où est-on? " Intervenant: Etienne Owono Owono,
> Directeur des collectivités territoriales décentralisés au Ministère de
> l'Administration Territoriale et de la décentralisation;
> "Le financement de la décentralisation: info-com ou information?" par
> Philippe Camille Akoa (Directeur Général du FEICOM
> "L'Organisation d'une rédaction par rapport à la gestion de l'information
> territoriale", par François Marc Modzom (Journaliste spécialiste politique,
> Rédacteur-En-Chef central radio de langue française, à la CRTV
> "L'expérience de gestion d'un média pour une collectivité locale" par
> Daniel Anicet Noah, Journaliste émérite, Maitre de conférences, consultant;
> "Journaliste et acteur de la décentralisation: Quelle expérience?" Par
> Christophe Mien Zock, Journaliste, Acteur de la Décentralisation, Directeur
> Général du Palais des Congrès.
> La modération des travaux sera assurée par Alain Belibi, Journaliste,
> Directeur de l'Information Radio à la CRTV.
> Pour d'autres informations complémentaires,
> Bien vouloir contacter le Président du RJCD, Blaise Testelin Nana à
> l'adresse btnana@yahoo.fr Ericien Pascal Nguiamba B.
> Journaliste,
> Diplômé en Communication
> Tel:00237 699.84.39.76
> email: ericienpascalnb@yahoo.fr
>
> --
> - Pour s'inscrire à ce groupe, envoyez un e-mail à
> "237medias+subscribe@googlegroups.com" , et répondez ensuite (de préférence
> par email) au mail de confirmation que vous recevez.
> Cette procédure a été testée, et fonctionne. Si vous ne recevez pas le mail
> de confirmation de confirmation, renvoyez un autre mail.
>
>
>
> __._,_.___ Posted by: Ofege Ntemfac <ntemfacofege@yahoo.com>
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>
> Camnetwork is the premier Cameroon/Cameroun forum since 1997. Visit Your
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